« Fiabilité » : différence entre les versions

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Selon la norme ISO-15489, « un document fiable est un document dont le contenu peut être considéré comme la représentation complète et exacte des opérations, des activités ou des faits qu’elles attestent, et sur lequel on peut s’appuyer lors d’opérations, d’activités ou de faits ultérieurs »<ref>Chabin, Marie-Anne, [http://www.marieannechabin.fr/tag/authenticite/ « Fiabilité »], ''Impressions, Expressions - Le blog de Marie-Anne Chabin'', 14 novembre 2011, page consultée le 22 avril 2014.</ref>. Il s’agit du degré de confiance face à la crédibilité du contenu<ref>Cardin, Martine, « Les métamorphoses du document dans un environnement numérique », ''Actes du congrès de l'Association des archivistes du Québec'', Association des Archivistes du Québec, 31 mai 2012, 14.</ref>.
Selon la norme ISO-15489, « un document fiable est un document dont le contenu peut être considéré comme la représentation complète et exacte des opérations, des activités ou des faits qu’elles attestent, et sur lequel on peut s’appuyer lors d’opérations, d’activités ou de faits ultérieurs »<ref>Marie-Anne Chabin, [http://www.marieannechabin.fr/tag/authenticite/ « Fiabilité »], ''Impressions, Expressions - Le blog de Marie-Anne Chabin'', 14 novembre 2011, page consultée le 22 avril 2014.</ref>. Il s’agit du degré de confiance face à la crédibilité du contenu<ref>Martine Cardin, « Les métamorphoses du document dans un environnement numérique », ''Actes du congrès de l'Association des archivistes du Québec'', Association des Archivistes du Québec, 31 mai 2012, 14.</ref>.


C’est possiblement sur les concepts soulignés plus haut, qu’il existe un glissement entre fiabilité et exactitude, deux concepts centraux en archivistique. La partie de la définition qui est importante est que le document atteste et permet d’appuyer les opérations. Pour ce faire, l’archiviste a pendant longtemps mis l’importance sur le statut du producteur dans le processus de production, son identité et son autorité pour juger de la fiabilité. Le contrôle documentaire étant différent aujourd’hui, la fiabilité et l’intégrité sont davantage liés qu’auparavant.
C’est possiblement sur les concepts soulignés plus haut, qu’il existe un glissement entre fiabilité et exactitude, deux concepts centraux en archivistique. La partie de la définition qui est importante est que le document atteste et permet d’appuyer les opérations. Pour ce faire, l’archiviste a pendant longtemps mis l’importance sur le statut du producteur dans le processus de production, son identité et son autorité pour juger de la fiabilité. Le contrôle documentaire étant différent aujourd’hui, la fiabilité et l’intégrité sont davantage liés qu’auparavant.


La fiabilité est donc le degré de confiance du document comme énoncé de fait. De plus, pour être fiable, le contenu du document doit refléter ce que sa consignation visait à saisir<ref>Cardin, Martine, ''Ibid.''</ref>. Pendant longtemps, ce sont des éléments extérieurs qui permettaient de mesurer le degré de fiabilité plutôt que les marques et les éléments internes du document<ref>Chabin, Marie-Anne, ''Ibid.''</ref>.
La fiabilité est donc le degré de confiance du document comme énoncé de fait. De plus, pour être fiable, le contenu du document doit refléter ce que sa consignation visait à saisir<ref>''Idem.''</ref>. Pendant longtemps, ce sont des éléments extérieurs qui permettaient de mesurer le degré de fiabilité plutôt que les marques et les éléments internes du document<ref>Chabin, Marie-Anne, ''Ibid.''</ref>.


Pour conclure, « la fiabilité s’appuie sur la critique des sources que pourra faire l’utilisateur »<ref>Cardin, Martine, ''Ibid.''</ref> du document. Il est nécessaire de connaître la source du document ; sa provenance, son auteur, mais aussi son autorité dans l’action et son implication dans les décisions consignées dans le document, tout autant que le statut (version définitive, document de travail, document annuellement remis à jour), les modifications et les traces de gestion.  
Pour conclure, « la fiabilité s’appuie sur la critique des sources que pourra faire l’utilisateur »<ref>Cardin, Martine, ''Ibid.''</ref> du document. Il est nécessaire de connaître la source du document ; sa provenance, son auteur, mais aussi son autorité dans l’action et son implication dans les décisions consignées dans le document, tout autant que le statut (version définitive, document de travail, document annuellement remis à jour), les modifications et les traces de gestion.  

Version du 23 avril 2014 à 10:09

Selon la norme ISO-15489, « un document fiable est un document dont le contenu peut être considéré comme la représentation complète et exacte des opérations, des activités ou des faits qu’elles attestent, et sur lequel on peut s’appuyer lors d’opérations, d’activités ou de faits ultérieurs »[1]. Il s’agit du degré de confiance face à la crédibilité du contenu[2].

C’est possiblement sur les concepts soulignés plus haut, qu’il existe un glissement entre fiabilité et exactitude, deux concepts centraux en archivistique. La partie de la définition qui est importante est que le document atteste et permet d’appuyer les opérations. Pour ce faire, l’archiviste a pendant longtemps mis l’importance sur le statut du producteur dans le processus de production, son identité et son autorité pour juger de la fiabilité. Le contrôle documentaire étant différent aujourd’hui, la fiabilité et l’intégrité sont davantage liés qu’auparavant.

La fiabilité est donc le degré de confiance du document comme énoncé de fait. De plus, pour être fiable, le contenu du document doit refléter ce que sa consignation visait à saisir[3]. Pendant longtemps, ce sont des éléments extérieurs qui permettaient de mesurer le degré de fiabilité plutôt que les marques et les éléments internes du document[4].

Pour conclure, « la fiabilité s’appuie sur la critique des sources que pourra faire l’utilisateur »[5] du document. Il est nécessaire de connaître la source du document ; sa provenance, son auteur, mais aussi son autorité dans l’action et son implication dans les décisions consignées dans le document, tout autant que le statut (version définitive, document de travail, document annuellement remis à jour), les modifications et les traces de gestion.

Avec le numérique, certaines marques internes (horodatage, logo intégré, métadonnée de gestion ou de système, signature électronique, clé biométrique) permettent d’attester et, donc, de permettre l’utilisation des archives pour supporter les activités en ayant un degré de confiance élevé en la fiabilité de ces derniers.


Voir aussi


Notes et références

  1. Marie-Anne Chabin, « Fiabilité », Impressions, Expressions - Le blog de Marie-Anne Chabin, 14 novembre 2011, page consultée le 22 avril 2014.
  2. Martine Cardin, « Les métamorphoses du document dans un environnement numérique », Actes du congrès de l'Association des archivistes du Québec, Association des Archivistes du Québec, 31 mai 2012, 14.
  3. Idem.
  4. Chabin, Marie-Anne, Ibid.
  5. Cardin, Martine, Ibid.


Bibliographie complémentaire

  • Duranti, Luciana, « Reliability and Authenticity: The Concepts and Their Implications », Archivaria, vol. 39, Spring 1995, 5–10.
  • Pearce-Moses, Richard, « Reliability », A glossary of archival and records terminology, Society of Americain Archivist, 2005.