Symbole
Un symbole est un objet ou une représentation visible qui évoque une réalité intangible et invisible qui serait autrement impossible à représenter de façon matérielle. Il émerge d’une mise en relation d’un signifiant et d’un signifié.
Le rapport signe/signifiant/signifié
Les notions de signifiant et de signifié furent initialement développés par le linguiste Ferdinand de Saussure[1], avant d’être reprises quelques décennies plus tard par Roland Barthes[2]. Un signe est la mise en relation de ce que l’on cherche à désigner (signifié) et du moyen par lequel on tente de le désigner (signifiant). Par exemple, une onde mécanique d’une fréquence et d’une amplitude donnée est en soi dénuée de toute signification ; toutefois, dans le cas d’une sonnerie de téléphone, ce son deviendra un signe, c’est-à-dire l’adjonction d’une onde mécanique (signifiant) et de l’appel téléphonique auquel elle fait référence (signifié).
La différence entre signe et symbole
Tout comme le signe, le symbole émerge d’un rapport entre signifiant et signifié. Toutefois, à la différence du signe, qui s’inscrit généralement dans un système où les relations signifiant/signifié sont peu portées à interprétation (ex. : le mot « chat » renvoie à la même idée générale dans toute la francophonie ; un panneau « arrêt » est compris de la même façon par tous les conducteurs), le symbole est plurivoque et ambigu ; par exemple, la couleur noire est souvent associée à la mort en occident, tandis qu’au Japon, elle est associée à l’honneur. Un individu sera donc amené à interprété un symbole selon son bagage culturel, ses expériences passées, etc.
Voir aussi
Notes et citations
Oeuvres citées
Barthes, Roland, Mythologies, 2e éd., Paris, Éditions du Seuil, 1970.
Sanders, Carol, Cours de linguistique générale de Saussure, Paris, Hachette, 1979.
Bibliographie complémentaire
Jung, Carl G., et al., Man and His Symbols, C.G. Jung et M.L. von Franz éds., New York, Dell Publishing, 1968.
Semiotics and Structuralism, consulté le 19 mars 2014.