Accroissement

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L’accroissement est un ensemble « d’actions visant la désignation, la recherche et l’entrée ou l’enrichissement de fonds d’archives définitives dans un service ou une institution »[1]. Il est le résultat d’une politique, d’un programme de gestion ou de l’application ordonnée de directive de l’institution.

« Chaque fois qu’un service d’archives reçoit des archives définitives, qu’elles soient institutionnelles ou non-institutionnelles, il se trouve à accroître le volume total des archives sous sa garde »[2].

Cependant, si l’accroissement comme système et fonction est développé par la littérature française et utilisé par certains auteurs québécois pour désigner un concept global, ce terme se trouve peu dans la pratique québécoise et pas du tout dans la littérature canadienne et anglo-saxonne.


La vision française

Dans la littérature franco-européenne, le terme d’accroissement est privilégié pour parler des opérations d’entrées de fonds pour une période donnée « tant par versement, dépôt, réintégration, achat, don ou legs »[3]. Le terme d’acquisition est utilisé uniquement pour désigner les entrées de fonds privés et acquis par achat[4]. On associe aussi le terme de « collecte » à celui d’accroissement. La collecte signifie l’« action de rechercher et de recueillir des documents, des objets, des informations »[5].


La vision anglo-saxonne

En anglais, on utilise le terme « acquisition ». En anglais, on retrouve bien le concept d’accrual, mais il ne s’agit pas d’un synonyme d’accroissement. Il serait faux de traduire un fait d’accroissement (accrual) par un terme qui se caractérise par un ensemble d’actions (accroissement) que supposent l’entrée, l’enregistrement et le transfert de propriété que cela engendre.


La vision québécoise

Le terme accroissement est utilisé dans la littérature québécoise, notamment dans les manuels de Couture et Rousseau, pour désigner un terme générique qui embrasse autant « le versement d’archives définitives à un service d’archives dans le cadre d’un programme de gestion que l’acquisition d’archives non-institutionnelle »[6]. Cependant, si le terme existe et est compris comme un concept englobant et s’étendant à tout le cycle de vie documentaire, dans la pratique, il n’est que peu ou pas utiliser. On parlera davantage au niveau institutionnel de versement et au niveau non-institutionnel, d’acquisition.


Variante(s) française(s) du terme

Acquisition, versement, collecte, accumulation


Autre(s) variante(s) du terme

Accrual : « An acquisition of the records of a creator that is additional to records of the creator already in the custody of the preserver »[7].


Notes et références

  1. Claire Sibille et Marcel Caya, « Module 6 - Section 2 : Collecte (ou accroissement) », Site web du Portail international des archives francophones, page consultée le 13 mai 2013.
  2. James Lambert, « L’accroissement (acquisition) », Carol Couture, et coll., Les fonctions de l’archivistique contemporaine, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2005, 146.
  3. Direction des Archives de France, « Accroissement», Dictionnaire de terminologie archivistique, 2002, 8.
  4. Idem.
  5. Claire Sibille et Marcel Caya, « Module 6 - Section 2 : Collecte (ou accroissement) », Site web du Portail international des archives francophones, page consultée le 13 mai 2013.
  6. Idem.
  7. The InterPARES 2 Project, « Accrual », Glossary, page consultée le 23 avril 2014.